Le trafic sur la Ligne C du Transilien - qui représente 1/4 du trafic du Transilien et transporte en moyenne 540.000 voyageurs chaque jour, est, à nouveau, interrompu ce jour.
Si l'origine de l'incident - l'incendie la nuit dernière d'un poste d'aiguillage aux Ardoines - est identifiée, celui-ci fait suite à des dizaines d'autres au cours des deux derniers mois entrainant interruption de trafic, suppressions ou retards de trains, parfois bloqués en gare sans explication. Et certaines des explications données pour justifier les dernières interruptions de trafic sont inacceptables : un jour il fait trop chaud, l'autre trop froid, une autre fois les feuilles mortes ralentissent le trafic, un autre un rail est cassé, un aiguillage ou une signalisation défectueux, un caténaires décroché...
Le ras-le-bol des usagers est légitime et partagé par des élus de toutes sensibilités.
La situation de la Ligne est devenue inacceptable alors que les voyageurs supportent déjà une forte dégradation structurelle du service pour faire face aux travaux importants de remise en état de la Ligne décidés par le STIF et la SNCF.
Les usagers payent aujourd'hui 40 ans d'immobilisme de l'Etat (qui avait la gestion du STIF jusqu'en 2006) et des opérateurs SNCF et RFF sur cette ligne (les caténaires qui alimentent électriquement la Ligne et génèrent de nombreux incidents datent des années 1930).
La fiabilité du réseau SNCF est aujourd'hui clairement posée.
Dans ces conditions, je viens de demander au Président du STIF de convoquer sans délai les présidents de la SNCF et de RFF pour obtenir des explications sur cette situation et des engagements précis sur les mesures prises pour y mettre fin.
RFF doit en particulier accélérer encore les travaux structurels prévus sur la Ligne C.
Je demande par ailleurs à la SNCF de compenser les conséquences de ces incidents aux voyageurs de la Ligne C par une remise significative commerciale sur le Passe Navigo du mois de septembre.
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