vendredi 26 octobre 2012

Didier Gonzales ou l'imposture du carabinier

Dans un communiqué largement diffusé, l'ancien député Didier Gonzales affirme : qu'"à la suite de nos interventions", le SDRIF a été modifié pour intégrer la référence au plafond de 200.000 mouvements sur l'aéroport d'Orly.
Seul élu à avoir déposé un amendement à ce sujet - d'ailleurs repris par l'exécutif - je n'ai relevé aucune intervention d'aucune sorte de Monsieur Gonzales dans ce dossier qu'il a manifestement découvert après le débat.
Ses propres amis, s'ils se sont rangés à ma proposition, n'ont déposé aucun amendement allant dans ce sens.
Arrivé comme le carabinier, après la bataille, Monsieur Gonzales, s'agite pour exister. Ainsi, dans le même communiqué, il tente de lancer une polémique sur l'absence dans le SDRIF de référence à un 3ème aéroport. Au cas particulier, sans doute fait-il preuve d'ignorance ou d'un curieux trouble de la mémoire. En effet, le projet de 3ème aéroport, lancé sous le gouvernement de Lionel Jospin, a été abandonné dès 2002, par le gouvernement UMP qu'il soutenait. Il est dès lors difficile de faire référence à un projet disparu. Ainsi, mais Monsieur Gonzales ne semble manifestement pas le savoir, ce projet ne figurait plus, déjà, au SDRIF de 2008 qui a remplacé le document d'urbanisme de 1994 et dont la procédure actuelle est une révision.
Au-delà de ses affirmations pour le moins curieuses, je regrette que Monsieur Gonzales tente d'instrumentaliser, par des déclarations souvent outrancières, les difficultés rencontrées par les riverains et leurs légitimes revendications. Il tente ainsi d'exister après sa défaite aux dernières élections législatives. Sans doute devrait-il commencer par mettre d'accord ses propres amis qui, soutenant les projets d'Aéroports de Paris à Orly sont allés jusqu'à déposer (avant de le retirer sous la pression d'autres élus UMP) un voeu favorable à cet investissement lors de la séance plénière du conseil général, le 22 octobre dernier.

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